Le réductionnisme en psychiatrie est une tendance forte et constante. Elle s'inscrit dans le courant naturaliste biologisant qui veut ramener l'humain à une seule forme d'existence : biologique.

Le motif principal du réductionnisme en psychiatrie vient de la difficulté à penser de manière rationnelle l’esprit, ou le psychisme, ou le mental, etc, quelle que soit l’appellation. En conséquence, on ne s’occupera que des dysfonctionnements neurobiologiques et le reste sera considéré comme secondaire. Cette approche se concentre sur le cerveau et ses processus biochimiques pour comprendre et traiter les conduites pathologiques et maladies mentales.

Pour le matérialisme tous les phénomènes, y compris la conscience et les troubles mentaux, peuvent être expliqués par des processus physiques et chimiques, et éventuellement biologiques. Selon cette vision du monde, comprendre le cerveau au niveau moléculaire et génétique serait suffisant pour expliquer tous les aspects de la santé mentale. Accessoirement, le modèle réductionniste semble cadrer avec l'approche médicale traditionnelle des maladies, où la cause biologique est identifiée puis traitée spécifiquement.

Mais ceci est une illusion, car dans la médecine organique la chaine causale entre la lésion et le symptôme est démontrée, ce qui n'est pas le cas en psychopathologie dans de nombreuses circonstances. A contrario, on peut montrer l’existence d’un niveau cognitif et représentationnel, et de manière plus large du psychisme, de façon rationnelle et argumentée. Cela sans faire appel ni à l’esprit, ni à une quelconque substance immatérielle !

Voir les articles : Ontologie du cognitif et le psychisme humain

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