L’intelligence artificielle prend une très grande ampleur dans la décennie en cours (2020). On peut acheter des services d’IA et les utiliser. Elle concerne tous les domaines et ses applications sont infinies.
L'utilisation de l'intelligence artificielle ne fera qu’augmenter, car elle concerne tous les domaines du savoir. En conséquence, il est important pour la communauté savante de savoir comment marchent les systèmes utilisés et de pouvoir en disposer. Ce n’est pas le cas actuellement puisque les systèmes appartiennent aux GAFAM.
Ce 17 novembre a été annoncé le lancement officiel du laboratoire de recherche nommé « Kyutai » qui doit travailler sur l'intelligence artificielle en France. Ce sera le « premier laboratoire de recherche européen indépendant dédié à l’open science en IA ». L’entreprise est juridiquement « non-profit » (à but non lucratif).
Ce laboratoire de recherche aura pour « principale mission de contribuer à la construction et la démocratisation d’une intelligence artificielle générale ». Il s’agira notamment de faire profiter tout l’écosystème IA (organismes publics et privés, entreprises et institutions non-lucratives) d’avancées dans le développement et l’optimisation de modèles d’IA. Il formera des chercheurs, grâce à l’accueil d’étudiants en thèse grâce au dispositif des Conventions industrielles de formation par la recherche. Ce laboratoire doit également apporter plus de la transparence quant à la compréhension des technologies d’IA par les institutions, les entreprises et le grand public.
Concernant l'intelligence artificielle génératrice la collecte et l’utilisation des données pose des problèmes importants. L’IA peut uniformiser et appauvrir les œuvres, et en ignorer la portée historique. Les systèmes de compilation utilisent des corpus hétérogènes et mal supervisés, mélangeant sources fiables et contenus douteux. Il est essentiel de développer l'IA mais, sur le plan culturel, il serait tout aussi essentiel que son utilisation soit sérieuse et non biaisée.
Il en est de l'IA comme de toutes les technologies. Tout dépend de l'usage qui en est fait : par qui, à quelles fins, pour quelle société ?
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