La théorie du langage de Louis Hjelmslev (1899-1965), nommée « glossématique » (qui radicalise le projet saussurien), conduit vers l’identification et la formulation des lois selon lesquelles les catégories linguistiques se constituent. Hjelmslev a cherché un formalisme adapté à la linguistique considérant que le langage ne répond pas à la logique traditionnelle. Cette entreprise de longue haleine trouve son départ dans le premier ouvrage du linguiste danois, les Principes de grammaire générale (1928) et se développe ensuite dans une approche théorique formelle partagée par la plupart des membres de l’école de Copenhague. Les enjeux théoriques et épistémologiques majeures à partir desquels cette recherche prend du sens, permettent de faire ressortir une vision moins rigide et surtout plus « polyphonique » du structuralisme de Hjelmslev. C'est ce que met en Lumière Lorenzo Cigana.
Lorenzo Cigana (Bressanone, Italie, 1984) est chercheur postdoctorant auprès du Département d’Études Nordiques et de Linguistique de l’Université de Copenhague. Il travaille depuis sa thèse sur les enjeux théoriques des sciences structurales du langage, avec une attention particulière aux approches formalistes de l’école danoise. Il a publié l’ouvrage Hjelmslev e la teoria delle correlazioni linguistiche (Carocci), où il retrace les grandes lignes de cette école.
Cigana L., Hjelmslev e la teoria delle correlazioni linguistiche, Carocci, 2022.
Hjelmslev L., (1936) Essais et communications sur le langage, trad. Cigana Lorenzo. Genève-Lausanne, sdvig press, 2022.