Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Proposer une ontologie du social ?
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- Écrit par : Patrick Juignet
L’Homo sapiens a développé des sociétés de plus en plus vastes et complexes. À partir du XVIIe siècle et surtout au XIXe siècle avec la naissance de la sociologie, on s'est intéressé au social pour lui-même (autrement que par le législatif et le politique). Les diverses approches socio-anthropologiques de cette époque donnent peu d’indications sur ce qui constitue le social, ce qui le fait exister. La question fondamentale, à savoir sur quoi reposent les sociétés humaines, reste en suspens. À cette question difficile, plusieurs réponses ont été apportées au XXe siècle, mettant en avant des aspects différents.
Savoir s'il est légitime de supposer une forme d’existence réelle constitutive des sociétés humaines (ou pas) est le rôle de l'ontologie. On peut prendre cette question sous la forme suivante : peut-on supposer une existence réelle de ce qui constitue les sociétés humaines ? Y a-t-il une existence du social, au même titre que celle du physique, ou celle du biologique ? Une manière d'avancer sur cette question, consiste à interroger la possibilité d'un niveau d’organisation autonome, susceptible de générer les divers aspects sociaux empiriquement constatés.
Voir l'article : Ontologie du social
Histoire mondiale de la philosophie
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- Écrit par : Patrick Juignet
Citot Vincent, Histoire mondiale de la philosophie Une histoire comparée des cycles de la vie intellectuelle dans huit civilisations, Paris, PUF, 2022.
Après avoir exposé en introduction les principes épistémologiques qui président à son élaboration, l'ouvrage déroule huit chapitres, chacun résumant la vie intellectuelle et sociale, avec un gros plan sur la philosophie. Huit aires culturelles sont étudiées : la Grèce, Rome, l'Islam, l'Europe occidentale, la Russie, l'Inde, la Chine et le Japon. Du point de vue de l’évolution intellectuelle, l’auteur découpe trois périodes qu’il nomme préclassique, classique et période postclassique. Cette succession se retrouve invariablement dans chaque aire culturelle considérée. L'histoire intellectuelle serait donc cyclique (la Chine et l'Inde connaissent même plusieurs cycles). Ces cycles correspondraient à des inflexions majeures dans la vie sociale et intellectuelle, changements que la philosophie suit ou accompagne. La conclusion fait le bilan comparatif et propose quelques explications concernant les récurrences observées.
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Une ontologie réaliste et pluraliste
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- Écrit par : Super User
Juignet Patrick - Un Univers organisé Essai pour une ontologie réaliste et pluraliste
L’ontologie a pour prétention de penser le réel. Afin de limiter les risques de cette entreprise osée, une bonne ontologie se doit d’être minimale. Celle qui est présentée dans l'ouvrage Un Univers organisé part du postulat réaliste de l'existence effective et non illusoire du Monde. Le Monde comme totalité étant inaccessible, une ontologie rationnelle se restreindra à la partie qui en est connue par les sciences : l’Univers. Le problème ontologique devient alors : comment concevoir ce qui constitue l’Univers ? Depuis l'Antiquité, les réponses mythologiques ont été nombreuses. Il ne s'agit pas de mythologie dans ce livre, mais d'une conception rationnelle appuyée sur les savoirs contemporains. Pour les rassembler, l'auteur a fait appel aux idées d’organisation et d’émergence. Il aboutit ainsi à l'idée d'une pluralité de niveaux dans la constitution de l'Univers.
Philosophie et culture scientifique
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- Écrit par : Vincent Citot
Après avoir montré l’affinité originaire de la philosophie et des diverses sciences (qui, pour beaucoup, en sont une dérivation selon un processus séculaire d’autonomisation disciplinaire), nous défendons la thèse selon laquelle il est indispensable aux philosophes, pour être à la hauteur de leur vocation, de garder un lien étroit avec la culture scientifique (en particulier celle des sciences humaines).
Nous avançons l’hypothèse que cette relation est asymétrique, puisque pour des raisons liées à la nature et la spécificité du problème philosophique, les savants ne bénéficient qu’indirectement de l’éclairage des philosophes, tandis que ceux-ci doivent être très directement informés des avancées scientifiques.
> Voir l'article : Pensée philosophique et pensée scientifique