Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
La testostérone et ses effets
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- Écrit par : Patrick Juignet
L’épisode du jour (20 minutes de dialogue) du podcast produit par Iris Deroeux est dédié à la testostérone, une hormone associée à des comportements masculins voire virils est convoquée pour expliquer l’agressivité, l’appétit sexuel, ou encore la compétition.
Pour comprendre ce qu’est la testostérone, ce qu’on en sait vraiment par delà l'opinion, comment elle influence nos corps et nos comportements, la neurobiologiste Catherine Vidal apporte des informations sérieuses. Elle tempère l'idée d'un déterminisme biologique hormonal et, en négatif, montre l'idéologie qui en exagère l'importance.
Un podcast produit par The Conversation France
Écoutable ici : https://play.acast.com/s/les-mots-de-la-science/t-comme-testosterone
La nature - baccalauréat 2021
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- Écrit par : Patrick Juignet
La notion de Nature est au programme du baccalauréat 2021. Fanny Bernard, professeure de philosophie au lycée Jean-Jacques Rousseau de Sarcelles propose un sujet de dissertation possible pour l'épreuve de philosophie : La nature est-elle une illusion ? Elle le traite dans Les chemins de la philosophie sur France Culture.
Sa proposition de plan est la suivante :
I - Certes, la nature est une réalité évidente
- Opposition nature / artifice (référence à Aristote)
- La nature comme cosmos harmonieux finalisé dans lequel chaque être trouve sa place (référence à Marc-Aurèle)
- La nature humaine : la nature est universelle, par opposition au culturel qui est relatif et particulier (référence à Lévi-Strauss)
II - Mais le concept de nature, cette évidence, est une construction culturelle
- Ce qui nous apparaît comme naturel est en réalité culturel chez l'être humain (référence à Simone de Beauvoir)
- Le mythe de la wilderness : la nature sauvage est inventée par les colons de l'Amérique (référence à Callicott)
- Il y a de la culture dans ce qu'on nomme nature (référence à Dominique Lestel)
III - Donc la nature séparée de l'être humain est une illusion, mais il existe bien une dynamique du vivant qui nous permet de penser l'écologie
- Le dualisme nature/culture est contingent et relatif (référence à Philippe Descola)
- Le « vivant » à la place de la « nature » (référence à Darwin)
- Contre le mythe paternaliste de la nature fragile (référence à Baptiste Morizot)
On peut regretter dans ce plan que la légitimité du terme de nature ne soit pas questionnée, car sa polysémie le rend, dans bien des cas, vague et trompeur. Dans de nombreux cas le terme de nature, peut être utilement remplacé par d’autres, plus appropriés et plus précis. Par exemple pour désigner la totalité par celui de Monde, pour ce qui est connu par celui d’Univers, pour ce qui entoure Humanité par celui d’environnement. L’Homme entre en interaction à titre individuel et collectif avec l'environnement terrestre tel qui s'est constitué. On l'explique scientifiquement par la formation des écosystèmes distribués dans la biosphère, la géosphère, et l’atmosphère.
Vérités scientifiques et enjeux sociaux
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- Écrit par : Super User
Alors que des crises sanitaires, environnementales, sociales et économiques se succèdent, la parole et les connaissances de scientifiques sont mises en avant dans la légitimation des décisions politiques tout en étant souvent remises en cause dans l’espace public ainsi que sur les réseaux sociaux. Les discours et les pratiques des scientifiques peuvent apparaître instrumentalisés, mal-compris ou inappropriés, selon les contextes.
Désireux d’être utiles, de nombreux membres de la communauté académique s’impliquent sur des sujets de recherche en relation avec des enjeux sociaux. Parallèlement, le pilotage des recherches scientifiques vers les « bons » sujets par des outils incitatifs (financement, postes ciblés), coercitifs (menace d’enquête) ou dissuasifs (sous-financement) se développe. Si l’on considère que l’autonomie des chercheurs est la condition de l’objectivité des faits scientifiques, comment l’articuler avec leur responsabilité sociale et les besoins collectifs de nos sociétés ?
Comment se constituent aujourd’hui les nouveaux savoirs qui allient des communautés scientifiques avec la participation d’individus ou de collectifs extérieurs au monde académique ? Que peuvent dire et faire les différentes sciences, et les scientifiques, qui soit pertinent pour interroger ou résoudre les problèmes contemporains ? Comment sont repris certains savoirs scientifiques impliqués dans des controverses sociales et politiques alors que d’autres passent inaperçus ?