Au premier chef, la nature désigne ce qui entoure l’Homme et au sein de quoi il vit sur Terre. Cet entour est, dans la plupart des civilisations, conçu comme extérieur et différent de la culture. Dans l’usage ordinaire contemporain, le terme de nature vise ce qui, sur Terre, échappe encore relativement à l’artificialisation (forêts, champs, océans, etc).
On retrouve ces usages dans le naturalisme en art (littérature et peinture) et dans les études savantes dites « naturalistes », comme la botanique, la minéralogie, la zoologie, etc. On parlait d'« histoire naturelle » au XVIIIe siècle avec Carl von Linné, Georges-Louis Leclerc de Buffon et Jean-Baptiste de Lamarck.
Une idée centrale constamment évoquée concernant la nature est celle d’un développement spontané des êtres vivants, d'un dynamisme. La nature est, dans les cultures traditionnelles, perçue de façon magico-religieuse comme une entité vivante, puissante, dotée d’une volonté (bonne ou mauvaise), et associée à l'animisme.
Actuellement, des courants de pensée bien différents coexistent concernant la nature. Pour les rationalistes et matérialistes la nature serait la totalité du Monde régie par un déterminisme strict, connu par la causalité ou par les lois naturelles. Pour les animistes, tous les composants de la nature, possèdent une âme ou une essence spirituelle. La Nature est habitée par des esprits ou des divinités, et elle est traitée avec respect et vénération. Dans la version panthéiste Dieu est présent dans la nature ou se confond avec elle. La nature considérée comme sacrée se retrouve parfois comme source affective du projet écologiste.
Dans la culture occidentale la Nature est considérée diversement. Sigmund Freud, dans Malaise dans la civilisation, considère que c'est à cause des dangers dont la nature nous menace s'est créé la civilisation. Arthur Schopenhauer voit la Nature comme un champ de bataille ou grouillent des êtres tourmentés qui ne subsistent qu'à se dévorer les uns les autres. L'incessante prédation naturelle, la mort et la souffrance, façonnent une nature horrible.
La Nature, peut à l'inverse, être l'objet d'une valorisation. Ce fut le crédo romantique avec Friedrich Schelling et Goethe. Pour Jean- Jacques Rousseau la nature est un refuge contre les maux de la civilisation. Tolstoï oppose la nature à la société industrielle corrompue. Henry David Thoreau, voit la nature comme un moyen de s'échapper aux contraintes de la société. Société et nature sont mises en opposition.
Dans de nombreux cas le terme de nature, peut être utilement remplacé par d’autres, plus appropriés et plus précis. Par exemple pour désigner la totalité par celui de Monde, pour ce qui est connu par celui d’Univers, pour ce qui entoure Humanité par celui d’environnement. L'environnement terrestre s'explique scientifiquement par la formation des écosystèmes interdépendants distribués dans la biosphère, la géosphère, l'hydrosphère et l’atmosphère.
Voir aussi les définitions du naturalisme et de l'opposition nature-culture.