Biographie
Né en 1952 à Paris, j'ai effectué des études de médecine et parallèlement en psychologie à l'Université de Nice. Une spécialisation en psychiatrie et une formation psychanalytique m'ont conduit à une installation en libéral. Parallèlement, j'ai enseigné la psychopathologie en tant que chargé de cours en psychiatrie et en psychologie clinique. J'ai ensuite soutenu un DEA en histoire des idées et un Doctorat en Philosophie et Sciences de l'homme. Ma nomination comme Directeur de Programme au Collège International de Philosophie en 2007, a permis une recherche sur l'approche de l'humain au travers des idées d'information et de représentation. Le Centre de Recherche en Histoire des Idées de l'Université de Nice Sophia Antipolis m'a accueilli en 2015 et j'y suis toujours affilié.
Directeur de Publication de Philosophie, science et société
Déclaration d’intérêt : Je ne participe à aucune organisation commerciale, politique ou religieuse, qui pourrait tirer profit de Philosophie, Science et Société. Ma seule affiliation est à mon organisme de recherche (le CRHI).
Contact
Par courriel :
patrick.juignet[at]univ-cotedazur.fr
juignet.patrick[at]orange.fr
Travaux
En matière de psychopathologie, mon travail a tenté de montrer que la concordance entre les données cliniques, les phases évolutives de la vie et les caractéristiques structurelles du psychisme. Cette concordance permet un repérage efficace au sein du domaine de la psychopathologie. En pratique, c'est l'évaluation du déterminisme le plus puissant, qu'il soit relationnel, social ou biologique, qui doit orienter la thérapeutique, compte tenu des moyens d'action limités dont nous disposons.
En philosophie, j'ai suggéré de distinguer la philosophie comme proposition (récits, éthiques, modes de vie) et la philosophie comme connaissance (épistémologie, ontologie, critique). Dans ce dernier domaine, il m'a paru souhaitable de délaisser les métaphysiques classiques (idéalisme, matérialisme ou dualisme), pour une ontologie plurielle fondée sur l'idée d'émergence. Il y correspond une anthropologie pluraliste qui délaisse l'opposition corps-esprit pour tenir compte des divers niveaux d'organisation constitutifs de l'homme.
Titres Universitaires
Doctorat en médecine (1982) - CES de psychiatrie (1984) - DEA en Histoire des Idées (1991) - Doctorat en Sciences humaines et Philosophie (1995) - Directeur de programme au Collège International de Philosophie (2007) ; Membre permanent du Centre de Recherche en Histoire des Idées (2015).
Activités
Psychiatre-Psychanalyste - Chargé de cours à l'Université - Directeur de programme au Collège International de Philosophie - Chercheur (Histoire des Idées, épistémologie) - Administrateur du site Philosophie, science et société.
Référencements
Référencement ORCID
https://orcid.org/0000-0001-8037-0308
Référencement HAL
https://hal.archives-ouvertes.fr/search/index/?q=patrick+juignet
Coordonnées professionnelles actuelles :
CRHI - Centre de recherche en histoire des idées (1723 - UFR LASH), 98, bd Edouard Herriot, BP 3209 06204 Nice Cedex 3 - France
Courriel à : patrick.juignet[at]univ-cotedazur.fr
Exemples de publications
Derniers articles dans des revues
Le problème de l'autonomie de la pensée, Rue Descartes, Paris, CIPh, 2012.
Derniers ouvrages publiés
La psychanalyse ; Histoire des idées et bilan des pratiques, Grenoble, PUG, 2006.Manuel de psychopathologie générale, Grenoble, PUG, 2015.
Quelques articles publiés dans Philosophie, science et société
Quelle ontologie proposer aujourd'hui ? Philosophie, science et société. 2016. https://philosciences.com/existence-reel-realite.
Qu'est-ce que la science ? Philosophie, science et société. 2016. https://philosciences.com//qu-est-ce-que-la-science.
L'émergence du niveau cognitif chez l'homme. Philosophie, science et société. 2021. https://philosciences.com/etude-cognition-representation.
Thèse de doctorat en Philosophie : L'objet inobjectivable, contribution à l'épistémologie de la psychanalyse
Sous la direction de Jean-Paul Larthomas en 1995.
Résumé : Dans le cadre de la connaissance scientifique, la réalité doit être considérée comme relative à l'expérience. Il faut aussi, dans les sciences de l'homme, que l'expérience soit réflexive, de façon à empêcher la contamination de la connaissance par les faits étudiés. La relativité de la réalité impose de poser un concept régulateur, le réel, qui rend compte de la durée, de l'indépendance et de l'antériorité de ce qui est à connaitre. Ces considérations aboutissent à proposer un paradigme épistémologique pour les sciences de l'homme : il s'agit de distinguer le champ de la réalité (l'ensemble des faits pertinents), le champ théorique (les explications, lois, modèles) et le champ de réel (la part de l'être dont on fait l'hypothèse). L'objet d'une connaissance scientifique, nait lorsqu'une désignation, une délimitation précise et une jonction réussie de ces trois champs est opérée. Pour ce qui est de la psychanalyse les faits sont constitués par les conduites, le caractère, les symptômes, les rêves. La théorie se synthétise en un modèle structural complexe avec fonctions, processus. La part de l'être de l'homme qu'elle désigne, c'est le psychisme s'organisant en une personnalité. La liaison de ces trois champs étant actuellement faite, on peut considérer qu'elle a un objet.
Programme au Collège International de Philosophie (2008- 2013)
L'évocation d'un degré d’organisation supérieur au neurobiologique, c'est-à-dire d'un niveau de complexité spécifique à l'humain, constitue la thèse anthropologique que nous avons soutenue dans le cadre du programme de recherche intitulé « Vers une nouvelle anthropologie ». Placé dans le cadre d’une ontologie pluraliste, il est possible de soutenir que l’Homme présente un degré d’organisation et de fonctionnalité sophistiqué qui lui est propre et n’est présent nulle part ailleurs dans l’Univers, sauf chez certains animaux supérieurs, à un bien moindre degré.
Une telle proposition a l'avantage de poser le problème des capacités humaines autrement qu'en termes de réduction au cerveau ou de leur attribution à un Esprit dont le statut ontologique est discutable. Autrement dit, le problème corps-esprit devient : y a-t-il un niveau de complexité supérieur issu du niveau neurophysiologique et susceptible de générer les conduites intelligentes, finalisées, symboliques, langagières, communicationnelles et la pensée sous toutes ses formes ?
Le propre de l'Homme, ce sont ses capacités à connaître, à se représenter et à imaginer. Si on estime que la biologie du cerveau est insuffisante à les expliquer et simultanément que l’esprit ne saurait en être le réceptacle, il reste comme solution rationnelle à reconnaître que l’humain possède un degré d’organisation spécifique qui en est le support nécessaire.
Essai
Un essai poétique et photographique sur la vie en montagne :
https://philosciences.com/philosophe-en-montagne
Cet essai est une approche de la montagne qui ne sacrifie ni à la sportivité, ni à la nostalgique des vieilles fermes. C'est une philosophie poétique ancrée dans le paysage et les émerveillements qu'il peut susciter. Elle évoque la haute montagne et les splendeurs apportées par la neige, mais aussi la douceur des paysages verdoyants et fertiles. Sans oublier l'agitation humaine, les conflits, l'industrialisation touristique et l'urgence de les fuir si l'on veut une vie sereine.
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