En pratique l'humanisme se traduit par un respect des personnes : respect de leur dignité mais aussi de leurs possibilités et leurs capacités. L’occasion d'évoquer l'humanisme dans la vie sociale a été donnée par le suicide d'un soignant au CHU de Grenoble. Le médiateur national missionné au lendemain du suicide d'un neurochirurgien a remis un rapport le 8 janvier 2018. Il pointe que :
« Le style de management qui maintient de manière permanente une certaine pression sur les équipes et qui priorise le résultat […] doit s'infléchir ».
Son enquête fait écho aux très nombreux témoignages sur la souffrance au travail. Le manque d’humanisme ce peut être pousser les personnes au delà de leur capacités ; outre le préjudice fait aux individus cela coûte cher aux services de santé ! Le montant, évalué entre 10 000 et 30 000 euros de coûts cachés par an et par personne salariée. Il correspond à au coût lié à l’absentéisme, aux accidents du travail, au turn-over du personnel, mais également à la sous-productivité et à la perte de qualité. Cela a naturellement des conséquences sur la prise en charge des patients. L'humanisme n'est pas un luxe de philosophe, c'est un important enjeu de société ! Il est de nos jours supplanté par l'obsession maladive d'emprise administrative sur le personnel et la rentabilité à court terme.
> Pour un management humaniste à l'hôpital et dans les services de santé