Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Rachel Carson et l'écologie
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- Écrit par : Patrick Juignet
Rachel Carson est une biologiste marine reconnue et elle a utilisé cette notoriété pour populariser auprès du grand public les questions environnementales liées aux mers et aux océans du globe. Elle s’inscrit dans la tradition des naturalistes tels que John James Audubon (ornithologue et peintre américain d'origine française) et Henry David Thoreau (philosophe et poète américain).
Rachel Carson est devenue célèbre par son livre La mer autour de nous, vendu à plus d’un million d’exemplaires aux États-Unis, dans lequel elle raconte l’état des océans et s'inquiète de la préservation des espèces qui y vivent.
La science-compétition
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- Écrit par : Patrick Juignet
L'indice bibliométrique « h-index », inventé en 2005 par le physicien américain John Hirsch (d’où le choix de la lettre « h » pour désigner cet indice) est devenu une référence chez les gestionnaires académiques et pour les chercheurs eux-mêmes. En effet, l'augmentation considérable des publications rend difficile l'évaluation qualitative et progressive au fil du temps des travaux. On en est dont réduit à une évaluation rapide et quantitative qui utilise ce genre d'index. La devise qui guide la recherche est devenue " publish or perish " ce qui impose d'avoir un score h maximum pour espérer une carrière intéressante.
Le mauvais bilan des bus gratuits
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- Écrit par : Patrick Juignet
Contrairement à ce qui était attendu, la politique d'autobus thermiques totalement gratuits a un bilan environnemental peu satisfaisant. Il ne produit pas la baisse de la pollution escomptée.
En effet, on constate que la part des déplacements en voiture diminue, mais que les déplacements en bus progressent proportionnellement plus, pour diverses raisons : - il n'y pas un simple report de la voiture vers le bus - les déplacements à pied et à vélo diminuent au profit du bus - le bus sert d'abri en cas d'intempérie, etc.
Résultat, selon l’Ademe, les émissions de CO2 d’un bus en province sont inférieures de 36 % par personne transportée par rapport à celles des voitures particulières en milieu urbain. Mais comme la part des déplacements en bus augmente sans diminuer d'autant celle des voitures, le bilan en émission de C02 est quasiment nul.
La leçon de cette affaire de bus, c'est que dans tout milieu, y compris un milieu humain et urbain, il se produit des interactions complexes non évidentes. Il faut donc penser ce qui se passe en terme de système, afin de prendre en compte ces interactions multiples. Une action ponctuelle et ciblée produit rarement l'effet attendu, car elle provoque des effets collatéraux imprévus et parfois contraires à l'effet escompté. Il faut aussi expérimenter, car, au départ, il est difficile d'imaginer les effets collatéraux indésirables. Expérimenter et penser en termes d'interactions imprévues sont indispensables pour atteindre un résultat - inversement une pensée simpliste échouera -.
Quels remèdes proposer dans ce cas précis?
L'expérience montre que les tramways ou métros font mieux et seraient à privilégier. Du côté innovation, des navettes électriques de taille réduite dont le débit s'adapte à la fréquentation seraient préférables. Pour éviter l'usage détourné des bus, il faudrait des espaces publics de qualité (bancs, abris, plantations, parcours couverts) afin que les bus ne servent pas de refuge. Enfin, il faudrait des aménagements qui favorisent nettement la marche et le vélo pour empêcher qu'ils soient abandonnés au profit du bus gratuit. C'est un ensemble de mesures complémentaires qui, dans ce cas, pourrait être efficace pour réduire la pollution. Ce que l'on nomme une "politique d'ensemble", par opposition à une "politique au coup-par-coup".