Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Michel Piccoli nous a quitté
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- Écrit par : Patrick Juignet
Michel Piccoli nous a quitté.
« J'ai joué à avoir plusieurs vies. »
Dans A Voix Nue, sur France Culture, il exprimait son inquiétude face à la vie politique :
« Nous sommes abandonnés, la politique nous abandonne. Mais c'est beaucoup plus grave qu'on ne le croit. La mondialisation achète tout, pille les pays, c'est une machine banquière, guerrière mondiale gigantesque : Il y a des machines qui nous endorment, qui savent nous endormir dans un bien-être du sport, de la farce, du pornographique : je parle de la télévision qui "enconarde" le monde entier. [...] Nous sommes doublement manipulés par des fantômes gigantesques qui achètent les pays, qui vendent les pays et par la communication, la grande communication des télévisions qui nous endort dans le confort de l'achat. Plus vous achèterez, plus vous serez heureux.»
La Cours Constitutionnelle Allemande contre la BCE
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- Écrit par : Patrick Juignet
L’arrêt de la Cours Constitutionnelle Allemande du 5 mai 2020 est une illustration pratique d’un cas de philosophie politique. En pleine pandémie, au moment où la santé des populations est en jeu et demande des investissements, la Cour Constitutionnelle Allemande condamne la politique monétaire de la BCE qui aide les États en rachetant leurs dettes publiques (la BCE a lancé en mars un énorme « plan pandémie » de 750 milliards d’euros d’achats de titres).
Cette décision de la Cours est une conséquence du dogme allemand sur la monnaie. La « doctrine monétariste » allemande est stricte. On la nomme « ordolibéralisme ». Elle est attachée à l’indépendance de la Banque centrale tout comme n’importe quelle autre variante du monétarisme, mais elle vise la stabilité des prix dans le cadre d’une doctrine purement anti-inflationniste et rejette toute forme d’intervention monétaire dans les affaires économiques. Cette idée de séparer monnaie et économie est critiquée, entre autres, par l’école keynésienne. La Cours défend cette conception, qui est la conception allemande depuis le début de la création de l'Union européenne.
Mais, cette décision est aussi l’effet d'une tendance à défendre des dogmes économiques et idéologiques sans cesse résurgente, car l’Allemagne n'a pas intérêt, dans l'immédiat, à une telle politique. Deux visions s'opposent sans cesse en Europe : l’une selon laquelle, face à la globalisation, l’union (européenne) fait la force et, l’autre, qui suppose que des États, isolés et concurrents, peuvent s’en sortir seuls plus facilement (exemple le Brexit).
En dernier ressort, ce n’est pas une question philosophique (éthique de l'entraide contre éthique de l'égoïsme), mais un enjeu politique pragmatique : l'union et l’entraide, dans une situation difficile, sont elles plus efficaces à moyen terme, que l’intérêt de tel ou tel pays qui est momentanément perdant ? L'enjeu est d'importance, car la puissance d’une institution commune comme la BCE est décisive pour l'économie.
En savoir plus : Épidémie de Covid-19 : savoir et politique (3)
Rétrospective critique sur la gestion de la Covid 19
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- Écrit par : Collectif RogueESR
Une rétrospective en vidéo qui montre la tendance à la minimisation de la gravité et les errances politico-administratives dans la gestion du début de l'épidémie. Toutefois, il convient de noter que la critique a posteriori a tendance à inverser la temporalité : sachant maintenant ce qu’on ignorait auparavant, on se demande pourquoi on n'a pas fait ce qu'il fallait plus tôt.
Source : Dans le cadre du séminaire Politiques des Sciences, un collectif interdisciplinaire de chercheurs appartenant à RogueESR (collectif critique de la politique scientifique actuelle) analyse l’errance politique et admnistrative du gouvernement en établissant les fait scientifiques et en les confrontant à la réaction des acteurs politiques.
Pour plus d'info sur l'épidémie : Épidémie de Covid-19 : savoir et politique (2)