Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Heinrich Schenker et le « contenu » de la musique
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- Écrit par : Patrick Juignet
Heinrich Schenker (1868-1935) est connu comme l’un des plus grands théoriciens de la musique au vingtième siècle. Ses idées sur le rapport entre la musique et le langage verbal se manifestent dans son intérêt constant pour ce qu’il appelle le « contenu » (Inhalt) de la musique. Schenker conçoit le contenu de la musique comme une signification intrinsèque, introversive, et s’exprime assez négativement à l’égard d’une éventuelle sémiotique musicale extroversive. C'est un aspect méconnu de son œuvre.
La présentation faite par Nicolas Meeùs au cours du séminaire La reconstruction du 12 12 2023, nous montre que Heinrich Schenker est surtout un analyste de la musique.
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Hypothèse synaptique sur la schizophrénie
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- Écrit par : Patrick Juignet
Des récepteurs post-synaptiques, dits NMDA , sont impliqués dans les processus d’apprentissage et de mémoire. Leur déficience a été associée à certains symptômes de schizophrénie. Ces récepteurs sont affectés par le déficit en D-Sérine, ce qui se traduit par un défaut d’activité des neurones et par leur atrophie progressive. Les troubles qui en résultent disparaissent lorsqu’on administre aux animaux un traitement contenant de la D-Sérine. Le défaut de Sérine (qui est un acide aminé) a été corrélé à la présence des symptômes négatifs et aux troubles cognitifs de la schizophrénie. Des essais cliniques ont montré que les traitements à base de D-Sérine permettaient d’améliorer la mémoire et de réduire les symptômes de la maladie.
Une autre protéine, dite Asc-1, a pour rôle d’assurer le transport de certains composés chimiques, dont la D-Sérine. Elle est indispensable au bon fonctionnement des récepteurs NMDA. C'est une piste de recherche actuelle menée en France. Actuellement, des essais cliniques sont menés sur une protéine transporteuse, la Glycine. Ces essais visent à confirmer que l’Iclepertin, un médicament prescrit initialement pour le traitement de la maladie d’Alzheimer, pourrait avoir des effets bénéfiques sur les capacités cognitives et fonctionnelles des patients atteints de schizophrénie.
Les recherches se poursuivent activement, mais rencontrent des difficultés.
L'intelligence artificielle en Europe
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- Écrit par : Patrick Juignet
L’intelligence artificielle prend une très grande ampleur dans la décennie en cours (2020). On peut acheter des services d’IA et les utiliser. Cette utilisation ne fera qu’augmenter, car l’IA concerne tous les domaines du savoir. En conséquence, il est important pour la communauté savante de savoir comment marchent les systèmes utilisés et de pouvoir en disposer. Ce n’est pas le cas actuellement puisque les systèmes appartiennent aux GAFAM.
Ce 17 novembre a été annoncé le lancement officiel du laboratoire de recherche nommé « Kyutai » qui doit travailler sur l'intelligence artificielle en France. Ce sera le « premier laboratoire de recherche européen indépendant dédié à l’open science en IA ». L’entreprise est juridiquement « non-profit » (à but non lucratif).
Ce laboratoire de recherche aura pour « principale mission de contribuer à la construction et la démocratisation d’une intelligence artificielle générale ». Il s’agira notamment de faire profiter tout l’écosystème IA (organismes publics et privés, entreprises et institutions non-lucratives) d’avancées dans le développement et l’optimisation de modèles d’IA. Il formera des chercheurs, au travers l’accueil d’étudiants en thèse grâce au dispositif des Conventions industrielles de formation par la recherche. Ce laboratoire doit également apporter plus de la transparence quant à la compréhension des technologies d’IA par les institutions, les entreprises et le grand public.