Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié en début d’année son rapport 2020 sur la situation des inégalités femmes-hommes dans le monde.

Le bilan est loin d’être encourageant. En effet, si ces inégalités ont nettement diminué entre le milieu des années quatre-vingt-dix et le début des années 2010, le rapport souligne que le rythme de cette amélioration a franchement ralenti depuis.

On peut se demander quels sont les facteurs socio-culturels favorables au dénigrement des femmes ?

Le résultat de l'étude de Laurent Cordonier, Florian Cafiero, Gérald Bronner est le suivant : indépendamment de la religion majoritaire des pays, c’est l’existence d’un fort sentiment religieux au sein de la population qui est le plus étroitement associé à un haut niveau de stéréotypes sexistes dirigés contre les femmes. Sans surprise, un faible niveau de développement – et, donc, d’éducation – est lui aussi lié à une forte prévalence de tels stéréotypes.

L’islam, de son côté, est un facteur supplémentaire qui vient s’ajouter à la religiosité et au niveau de développement, lorsque l’on prend comme indicateur la part de la population qui fait preuve d’un sexisme très marqué (c’est-à-dire, qui entretient au moins deux stéréotypes de genre sur les sept testés).

Laurent Cordonier, Florian Cafiero, Gérald Bronner, Is there a relation between religiosity and gender stereotypes in the world ?. 2020.