Les débats à l'occasion des présidentielles françaises poussent à s'interroger sur l'économie politique.
La structure économique dans laquelle nous vivons, quoique bien présente et effective, est invisible. En effet, on ne peut percevoir spontanément les circuits de décision, les mécanismes financiers à l'œuvre, les masses monétaires mises en jeu, etc. Il faut les connaître et les comprendre, ce qui n'est pas très facile. L'ignorance du fonctionnement du système économique amène à des jugements très partiaux qui dépendent de l'idéologie ambiante et des avantages (ou inconvénients) que chacun y trouve au quotidien.
On admettra que des raisonnements faits en méconnaissance de cause ne peuvent avoir de très bons résultats. De plus, c'est un domaine dans lequel des intérêts puissants sont en jeu, si bien qu'il est envahi par l'idéologie et que le savoir y est volontiers remplacé par des fictions arrangeantes.
Nous vivons dans une économie de marché caractérisée par l'utilisation massive de capitaux. Expliciter cette affirmation demande de bien préciser les masses monétaires concernées et l'usage qui en est fait. On doit distinguer l'usage personnel et l'usage économique à grande échelle des capitaux, car les conséquences sont différentes.
L'économie capitaliste permet un dynamisme et une innovation. Cependant, elle aboutit à une répartition inégalitaire des richesses et provoque du chômage, ce qui engendre des tensions sociales et ralentit le fonctionnement économique. Laissée à elle-même, l'économie capitaliste évolue par cycles et elle provoque des « crises » qui sont économiquement, socialement et politiquement catastrophiques. Enfin, elle a tendance à croitre sans cesse indépendamment des effets écologiques néfastes produit par l'énorme machine techno-industriel
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