Actualiser la philosophie comme mode de vie
Au vu de l’état actuel de notre société, de nos institutions et de nous-mêmes, une vie inspirée de principes philosophiques est-elle encore possible, ou même souhaitable ? Peut-on actualiser l'idée d'un mode de vie philosophique ?
Pour citer cet article :
Desroches, Daniel. Actualiser la philosophie comme mode de vie. Philosophie, science et société. 2018. https://philosciences.com/actualiser-philosophie-mode-de-vie.
Texte intégral :
« Ne veux-tu pas venir devant nous appliquer ce que tu as appris? Ce ne sont pas les beaux raisonnements qui nous manquent aujourd’hui ! Les livres des stoïciens en sont pleins. Qu’est-ce qui nous manque donc ? Quelqu’un qui pratique et qui confirme ses paroles par ses actes. Viens prendre ce rôle afin que nous n’employions plus dans l’école des exemples tirés de l’Antiquité, mais que nous en ayons aussi un de notre époque » Épictète, Entretiens, I, XXIX.
«Y’a-t-il un sens à se proposer de vivre "philosophiquement" aujourd’hui ? » demandait J.-F. Balaudé dans un article inspiré par les travaux de l'helléniste Pierre Hadot [1]. Malgré sa désarmante simplicité, cette interrogation recèle une profondeur qui va bien au-delà du questionnement philosophique habituel.
En effet, il ne s’agit pas de savoir si une nouvelle éthique est possible, mais de savoir s’il est possible, vu l’état actuel de notre société, de nos institutions et de nous-mêmes, d’interroger notre manière de concevoir la philosophie. Car si la vie philosophique est encore possible aujourd’hui, il faut non seulement qu’un tel choix d’existence puisse se reconnaître à notre époque, mais que le discours philosophique qui le supporte et le justifie soit lui aussi réactualisé. Il semble que c’est à un défi différent de celui des jeunes stoïciens de l’école d’Épictète que nous sommes confrontés aujourd'hui.
Il faut savoir que ce problème d’actualisation est à la fois ancien et contemporain ; contemporain, car il ne viendrait pas à l’esprit d’un Ancien de vouloir proposer un nouveau discours en philosophie, mais de recherche plutôt l’école ou le maître qui lui convienne. Comme l’a bien montré Hadot pour le stoïcisme de la période impériale, être philosophe c’est d’abord adopter un mode de vie philosophique, ce qui n’impliquait, par ailleurs, aucune contribution théorique originale.
« Dans l’Antiquité, rappelait-il, un philosophe n’était pas un personnage qui écrivait des ouvrages de philosophie, c’était quelqu’un qui menait une vie de philosophe. Tout donne à penser qu’Arrien, tout en restant un homme d’État, comme Rusticus, le maître de Marc Aurèle, s’est efforcé de vivre en philosophe » [2].
Hormis Arrien, le disciple d’Épictète et l'auteur du célèbre Manuel, les exemples de Caton d’Utique et de Marc Aurèle illustrent de manière éclatante ce fait. À propos du caractère secondaire de l’originalité en philosophie, Sénèque, qui résume en divers endroits de ses Lettres à Lucilius la théorie stoïcienne, considère que tous les remèdes aux maladies de l’âme sont disponibles et qu’il ne reste qu’à les appliquer.
« Même si les Anciens ont tout découvert, ce qui sera toujours neuf, c’est de connaître, d’employer et d’ordonner les découvertes d’autrui. Suppose que nous devions à nos précurseurs une thérapeutique […] Les remèdes de l’âme ont été trouvés par les anciens ; étudier de quelle manière, dans quelles circonstances il faut les appliquer, c’est notre besogne » [3].
On peut retenir de ces considérations que l’actualisation de la philosophie à l’école d’Épictète exigeait de vivre à la manière stoïcienne et d’appliquer les remèdes reconnus par l’école, alors que l’actualisation de la philosophie comme mode de vie aujourd’hui exigera non seulement de pratiquer la vie philosophique, mais de démontrer aussi qu’une telle approche philosophique est encore pertinente. Voyons pourquoi un nouvel obstacle s’ajoute au premier.
Certes, s’il y a une tâche urgente qui pèse toujours sur la philosophie comme mode de vie telle qu’elle a été décrite dans ce dossier, c’est son actualisation. Car, il n’est peut-être plus possible aujourd'hui d’envisager la «philosophie» comme un «mode de vie». En fait, il y a au moins deux raisons qui expliquent cette difficulté : l’une relève du primat accordé au savoir théorique en philosophie et l’autre de la réorientation moderne de la discipline que l'on appelle l'éthique.
Premièrement, on ne considère plus désormais la philosophie comme la pratique d’un «savoir-vivre» [4] fondamental, mais comme un savoir spécialisé qui s’exprime à travers un langage technique. Si la vie philosophique se pratiquait dans une école, une communauté de vie, au cœur de la cité et en soi-même, la philosophie actuelle se discute dans les lieux d’enseignement et dans les publications savantes qui lui sont associées. La seule idée que la philosophie puisse devenir «populaire», selon le vœu de Diderot et des encyclopédistes, en répugne plus d’un – et souvent à raison. Mais, paradoxalement, le fait que l’on ne puisse plus comprendre le discours philosophique contemporain, tout empreint de technicité qu’il est, ne nous répugne pas davantage. La philosophie, semble-t-il, se réduit à un savoir théorique, à un discours savant.
Deuxièmement, on ne conçoit plus le monde, la nature, la vie sociale et l’individu de la même manière que les Grecs. En effet, comment nier les progrès théoriques considérables de la philosophie et des sciences depuis la Renaissance et le siècle des Lumières ? La cosmologie stoïcienne, pour ne prendre qu'un exemple, appartient à une autre conception du monde. En outre, comment l’éthique moderne, qui a mis en question les fondements de l’éthique classique de la vertu [5] au profit d'approches normatives et procédurales (déontologie, conséquentialisme, Diskursethik), peut-elle considérer la valeur éthique de la philosophie comme mode de vie dont la visée est proprement existentielle ? Enfin, comment l’éthique contemporaine, qui s’applique aux enjeux actuels de la société dans une perspective délibérative, peut-elle reconnaître une conception globale de la philosophie, soit celle de la vie éthique entendue comme une manière de vivre ? On le voit, sur ces deux points l’impasse est totale.
En somme, il faut reconnaître que la modernité constitue une rupture au point de vue philosophique, sinon une très sérieuse réorientation à l’intérieur de la «tradition philosophique». Par voie de conséquence, pour actualiser la philosophie comme mode de vie en respectant les exigences actuelles de l’éthique, si cela est possible et souhaitable, il faut envisager une transformation profonde de la signification même de l'éthique. En effet, parce que l'agir ne peut être conçu de manière autonome par rapport au mode de vie, parce que le discours de l'éthique doit faire partie de la vie philosophique, il s’agirait d’envisager le passage d’un discours délibératif sur les valeurs et les normes à une pratique orientée vers la transformation de sa propre existence. Après avoir soulevé ce problème, celui du passage de l’éthique à la vie philosophique, voyons comment Hadot actualisait la philosophie comme mode de vie.
Comment Hadot a-t-il actualisé la philosophie comme mode de vie, lui qui estimait que les attitudes existentielles expérimentées par les Grecs ont une portée universelle ? [6] Contrairement à ce que pouvait laisser entendre la dernière section où il a été question d’apprendre à lire autrement les textes, on ne peut limiter l’effort d’actualisation de Hadot à la seule lecture. Selon lui, en effet, la destination des exercices spirituels consiste à transformer notre rapport au monde et à le distendre en direction du cosmos.
Dans la perspective cosmique d’inspiration stoïcienne qu’il a adoptée, l’exercice principal consiste à «réinsérer le moi dans le monde» en le détachant de ses intérêts égoïstes et limités. En décrivant, dans Qu’est-ce que la philosophie antique?, les exercices des stoïciens et des épicuriens, il consacre de fort belles pages à la concentration sur le moment présent et au sentiment d’éternité [7] qui en découle.
En guise d’illustration moderne d’un pareil détachement, Hadot aime à citer le «moment épicurien» de la Cinquième promenade de J.-J. Rousseau [8]. Cela dit, c’est surtout dans la perspective d’une expansion du moi en direction du cosmos, d’une contemplation renouvelée du monde et de sa propre existence [9], bref du fameux «regard d'en haut» [10] que Hadot cherche à actualiser la philosophie antique. Il s’agit d’un exercice quotidien qui vise à transformer notre perception du monde afin de tendre un peu plus vers la sagesse. Dans «Le sage et le monde», il écrivait :
« De même que, pour percevoir le monde, il faut, par un exercice de concentration sur l'instant, percevoir en quelque sorte son unité avec le monde, de même, pour reconnaître la sagesse, il faut en quelque manière s'exercer à la sagesse. On ne connaît qu'en devenant semblable à son objet. C'est par une conversion totale que l'on peut s'ouvrir au monde et à la sagesse » [11].
Or, au point de vue de la philosophie contemporaine, l’approche proposée par Hadot peut poser deux types de problème : l’un est de nature épistémologique et l’autre de nature éthique. La première objection à laquelle devra répondre une philosophie comme mode de vie est de sous-estimer la rupture instaurée par la modernité, à savoir de minimiser le fait que la conception moderne du monde rompt de manière définitive avec celle de l’Antiquité, bref que la «coupure épistémologique» relègue la philosophie comme mode de vie du côté des attitudes plus religieuses que philosophiques.
La seconde est que la réactualisation individuelle des exercices n’est pas nécessairement valable pour tous, que celle-ci n'est pas suffisante au point de vue philosophique, dans la mesure où la portée des propositions éthiques découlant des exercices spirituels ne peut être que régionale. Autrement dit, si la philosophie comme mode de vie propose un ensemble d’expériences et de pratiques ayant une portée universelle, on ne peut toutefois dériver de celles-ci des propositions éthiques ayant, elles, une valeur universelle.
Comme il l’affirma à plusieurs reprises, Hadot estimait qu’il est possible d’actualiser la sagesse antique malgré la discontinuité instaurée par la pensée moderne. Voyons comment, en rappelant deux passages, il pouvait répondre à la première objection :
« Ce que je viens de dire laisse entendre que finalement, à mes yeux, le modèle de la philosophie antique est toujours actuel, ce qui signifie qu’une quête de la sagesse est toujours actuelle et toujours possible. […] Je dirais seulement qu’il y a, me semble-t-il, des attitudes universelles et fondamentales de l’être humain, lorsqu’il cherche la sagesse […] » [12].
« [...] il s'agit d'exercices spirituels, ou de ce que j'appelle, moi, des exercices spirituels, c'est-à-dire des pratiques destinées à transformer le moi et à lui faire atteindre un niveau supérieur et une perspective universelle, notamment grâce à la physique, à la conscience du rapport au monde, ou grâce à la conscience du rapport à l'humanité dans son ensemble [...] Alors, est-ce que tout cela peut avoir un sens actuellement? Je pense qu'il y a une continuité de ces pratiques doublée d'une discontinuité. Ces exercices spirituels réapparaissent toujours au cours des siècles » [13].
Comme l’a bien montré Hadot, les exercices «réapparaissent au cours des siècles» et de manière éparse, mais ce n’est pas parce qu’ils réapparaissent dans l'histoire qu’ils sont pertinents, du moins au point de vue philosophique. Si Hadot assume la fragile continuité historique des exercices spirituels qui reviennent à différentes époques, il doit pourtant admettre que la philosophie n'est plus ce qu'elle était. Autrement dit, il y aurait une certaine continuité des exercices malgré une discontinuité radicale à l'intérieur du discours philosophique car, depuis la modernité, les références à la nature cosmique ou à la raison universelle ne sont plus opératoires en philosophie : la visée d’une réinsertion du moi dans le cosmos ne semble pas aussi réactualisable qu’il le laisse parfois entendre.
Étant parfaitement conscient de cette objection [14], l’helléniste affirmait néanmoins qu’il est possible aujourd’hui de vivre un «exercice, peut-être fragile, mais sans cesse renouvelé de la sagesse» [15]. Il s’agirait, en quelque sorte, de sa réponse à notre seconde objection, celle qui ciblait la portée limitée des propositions pouvant découler de sa conception éthique du monde. Lisons Hadot à ce propos:
« Pour ma part, je crois à la possibilité pour l’homme moderne, de vivre, non pas la sagesse (les Anciens, pour la plupart, la considéraient déjà comme un idéal inaccessible qui règle l’action, et non comme un état réalisé), mais un exercice, toujours fragile, toujours renouvelé, de la sagesse. Et je pense que cet exercice de la sagesse peut et doit viser à réaliser une réinsertion du moi dans le monde et dans l’universel » [16].
C'est ainsi que, pour Hadot, la philosophie est un ensemble d'exercices spirituels parce qu'elle est d'abord le choix d’un mode de vie. De ce point de vue, la philosophie ne saurait se réduire ni à un discours savant ni au privilège d'une culture particulière, car les attitudes existentielles et les exercices spirituels expérimentés par les Grecs se retrouvent dans toutes les cultures et à toutes les époques. Si l'exercice spirituel est «une pratique volontaire, personnelle, destinée à opérer une transformation de soi» [17] l'activité philosophique par excellence est alors une conversion de l’attitude naturelle qui conduit à un changement radical dans la manière d'être et de percevoir le monde [18]. En somme, la perspective adoptée par Hadot et l’actualisation de la philosophie antique qu'il nous propose héritent d’une approche proprement cosmique.
En conclusion, la manière d’actualiser les exercices philosophiques antiques de Hadot n’est pas la seule possible et d’autres approches, inscrites dans les XIXe et XXe siècles, pourraient être considérées également. Partant des dimensions de la vie philosophique redécouvertes par Hadot, le programme de la philosophie comme mode de vie à venir conduira probablement à d'autres découvertes. S’il semble déjà nécessaire de compléter le dossier actuel par une étude du «dialogue interrompu» entre Hadot et Foucault [19], d’ajouter à la perspective cosmique de Hadot la possibilité d’une esthétique de l’existence (Foucault) [20] et d’une thérapeutique du langage (Wittgenstein, Voelke) [21], ce qui importe est que ce vaste champ de recherche est désormais ouvert sous nos yeux.
À ce propos, le travail ainsi amorcé pourrait se poursuivre en plusieurs directions. Par exemple, par l’étude des pratiques et des techniques mises en œuvre par les réformateurs sociaux et les auteurs qui ont eu le souci de se retirer temporairement de la société afin d’élaborer un mode de vie alternatif. Et parmi ceux-ci, on retrouvera le penseur américain de la désobéissance civile et de la vie au coeur de la nature Henry David Thoreau, le réformateur indien Mohandas Karamchand Gandhi [22], le poète autrichien Rainer-Maria Rilke [23] et le fondateur de l’écologie profonde, le philosophe norvégien Arne Naess [24].
Quoi qu’il en soit de l’état actuel de la philosophie et de notre rapport aux institutions d’enseignement, il semblera tout à fait normal, dans quelques années seulement, qu’un article consacré à la philosophie comme mode de vie chez Hadot se termine sur autant de perspectives d’avenir et sur le retour en force de la vie philosophique. C’est ainsi qu’il est maintenant permis de penser que la philosophie comme mode de vie décrite dans cette esquisse préfigure peut-être un mouvement philosophique plus profond.
Comme il l'affirmait dans le texte intitulé «Un dialogue interrompu», Hadot ne semblait pas s’expliquer sa rencontre avec Foucault autrement :
« Et je considère comme un signe des temps le fait, à mes yeux inattendu et déroutant, qu’en cette fin du XXe siècle, Foucault, moi-même et certainement bien d’autres en même temps que nous, au terme d’itinéraires totalement différents, nous nous rencontrions dans cette vivante redécouverte de l’expérience antique» (« Un dialogue interrompu avec Michel Foucault », Exercices spirituels et philosophie antique, 311).
Bibliographie :
Ouvrages et articles de Hadot sur la question de l’actualisation :
Exercices spirituels et philosophie antique, Albin Michel, 2002.
Qu'est-ce que la philosophie antique? Gallimard, 1995.
La philosophie comme manière de vivre. Entretiens, Albin Michel, 2001.
Livres et articles autour de Hadot pouvant aborder la question :
Clément et Trottmann, Vie philosophique et vies de philosophes, Sens & Tonka, 2010.
Davidson et Worms, Pierre Hadot, l'enseignement des antiques…, Rue d'Ulm, 2010.
Balaudé, J.-F. «Vivre philosophiquement aujourd’hui?», Cahiers phil., 120, 2009.
Davidson, «Spiritual Exercices and Ancient Philosophy», Critical Inquiry, 16, 1990.
___ , « Introduction » to Hadot, P. Philosophy as a Way of Live, Blackwell, 1995.
Flynn, T. «Philosophy as a way of life…», Phil. & Soc. Criticism, 31, 2005.
Imbach, R. «Hadot: La philosophie comme exercice spirituel», Critique, 454, 1985.
Notes :
[1] Balaudé, J.-F. «Vivre philosophiquement aujourd’hui?», Cahiers philosophiques, 120, 2009, 9-14.
[2] La citadelle intérieure, Fayard, 1992, 110; voir aussi Qu’est-ce que la philosophie antique? 413-4.
[3] Sénèque, Lettres 64 : Entretiens. Lettres à Lucilius, Laffont, 1993, 752-3.
[4] Au point de vue de l’helléniste, voir le livre remarquable de J.-F. Balaudé : Le savoir-vivre philosophique: Empédocle, Socrate, Platon, Grasset, 2010.
[5] Exception faite des auteurs qui, depuis quelques décennies déjà, travaillent à la réhabilitation de la virtue ethics. Parmi ceux-ci, nommons : Anscombe, G. E. M. «On Modern Moral Philosophy», Philosophy, 33, 1958, 1-19. MacIntyre, A. After Virtue,Duckworth, 1985. Hursthouse, R. On Virtue Ethics, Oxford University Press, 2001.
[6] Qu’est-ce que la philosophie antique? 418-9. Cf. «Mes livres et mes recherches», Exercices spirituels…, 376.
[7] Qu’est-ce que la philosophie antique? 299, 301.
[8] Qu’est-ce que la philosophie antique? 182. Rousseau, Les rêveries du promeneur solitaire, GF, 1964, «Cinquième promenade», 102.
[9] Qu’est-ce que la philosophie antique? 309. Sur ce, Hadot cite souvent Sénèque: «Pour ma part, j’ai l’habitude de prendre beaucoup de temps à la contemplation de la sagesse ; je la regarde avec la même stupéfaction avec laquelle à d’autres moments je regarde le monde, ce monde qu’il m’arrive bien des fois de regarder comme si je le voyais pour la première fois.» (trad. Hadot). Cf. Lettres à Lucilius, 64, 6, Entretiens. Lettres à Lucilius, Laffont, 1993, 752.
[10] Qu’est-ce que la philosophie antique? 127-8, 314, 316.
[11] «Le sage et le monde», Exercices spirituels…, 359.
[12] «Mes livres et mes recherches», Exercices spirituels…, 376.
[13] «Qu'est-ce que l'éthique?», Exercices spirituels…, 380.
[14] Voir «Le sage et le monde», Exercices spirituels…, 345.
[15] Qu’est-ce que la philosophie antique?, 413-4.
[16] «Le sage et le monde», Exercices spirituels…, 346.
[17] La philosophie comme manière de vivre, 145.
[18] «La philosophie comme manière de vivre» Exercices spirituels…, 304.
[19] Voir les deux articles suivants : «Un dialogue interrompu avec Michel Foucault»,Exercices spirituels…, 305-11. «Réflexions sur la notion de culture de soi», Exercices spirituels…, 323-32.
[20] Foucault, M., Dits et écrits II (1976-1988), Gallimard, 2001.
[21] Voelke, André-Jean, «Intérêt de la raison et actualité des textes philosophiques anciens», La philosophie comme thérapie de l’âme, Cerf, 1993, 13-33.
[22] Gandhi, Autobiographie ou mes expériences de vérité, PUF, 2008.
[23] Rilke, R. M., Lettres à un jeune poète, Grasset, 1937.
[24] Naess, A., Écologie, communauté et style de vie, MF, 2008.
L'article original de Daniel Desroches est paru dans l'Encyclopédie de l'Agora.