Actualités philosciences.com
- Détails
- Écrit par : François Parisien
- Catégorie : Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Samedi 29 avril, l’accès à l’encyclopédie en ligne Wikipédia a été coupé à 8 heures du matin, heure locale en Turquie. Selon l’Agence France-Presse, seule l’utilisation d’un accès VPN (réseau privé virtuel) permettait aux habitants d’Istanbul d’accéder au site samedi matin. L’Autorité des technologies de communication et d’information de l'administration Turque (BTK) a confirmé dans un communiqué la fermeture du site.
L’organisme a cité à l’appui de sa décision d’interdiction une loi permettant de bloquer l’accès à des sites internet en vertu du maintien de l’ordre, de la sécurité nationale et du bien-être de la population. Cette encyclopédie en ligne présente comme probable grand danger de lutter contre l'ignorance et de donner largement accès au savoir. L'éducation est bien un danger pour les régimes autoritaires qui veulent imposer une idéologie unique.
Ceci n'est pas propre à la Turquie. La lutte des régimes autoritaires et en particulier théocratiques contre l'éducation et la dissémination du savoir a repris. En miroir, une nouvelle lutte pour la diffusion du savoir, face à l'idéologie politico-religieuse, doit reprendre. Le combat des Lumières est loin d'être terminé. Trois siècles d'évolution civilisationnelle sont remis en question.
- Détails
- Écrit par : François Parisien
- Catégorie : Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Ce samedi 22 avril, les scientifiques du monde entier relaieront la grande manifestation initiée par leurs confrères américains en réponse aux prises de position anti-science du président Trump. Sa négation concernant le changement climatique, faite évidemment pour un motif politique, porte sur les faits concernant le réchauffement, mais elle jette aussi un discrédit sur la communauté scientifique et sur la valeur des résultats obtenus par la méthode scientifique.
Ces questions nous renvoient à ce qui été qualifié de « post-vérité » et à celle du relativisme épistémologique, qui met le savoir apporté par les sciences au même niveau de vérité que ceux acquis par la croyance à une idéologie ou à une religion. La charge menée contre l'abord scientifique du monde, pour mieux y substituer des croyances diverses, trouve malheureusement un appui avec le relativisme épistémologique que certains auteurs comme Paul Feyerabend, Richard Rorty, Bruno Latour, ont imprudemment propagé.
- Détails
- Écrit par : Patrick Juignet
- Catégorie : Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Les débats à l'occasion des présidentielles françaises poussent à s'interroger sur l'économie politique.
La structure économique dans laquelle nous vivons, quoique bien présente et effective, est invisible. En effet, on ne peut percevoir spontanément les circuits de décision, les mécanismes financiers à l'œuvre, les masses monétaires mises en jeu, etc. Il faut les connaître et les comprendre, ce qui n'est pas très facile. L'ignorance du fonctionnement du système économique amène à des jugements très partiaux qui dépendent de l'idéologie ambiante et des avantages (ou inconvénients) que chacun y trouve au quotidien.
On admettra que des raisonnements faits en méconnaissance de cause ne peuvent avoir de très bons résultats. De plus, c'est un domaine dans lequel des intérêts puissants sont en jeu, si bien qu'il est envahi par l'idéologie et que le savoir y est volontiers remplacé par des fictions arrangeantes.
Nous vivons dans une économie de marché caractérisée par l'utilisation massive de capitaux. Expliciter cette affirmation demande de bien préciser les masses monétaires concernées et l'usage qui en est fait. On doit distinguer l'usage personnel et l'usage économique à grande échelle des capitaux, car les conséquences sont différentes.
L'économie capitaliste permet un dynamisme et une innovation. Cependant, elle aboutit à une répartition inégalitaire des richesses et provoque du chômage, ce qui engendre des tensions sociales et ralentit le fonctionnement économique. Laissée à elle-même, l'économie capitaliste évolue par cycles et elle provoque des « crises » qui sont économiquement, socialement et politiquement catastrophiques. Enfin, elle a tendance à croitre sans cesse indépendamment des effets écologiques néfastes produit par l'énorme machine techno-industriel
En savoir plus : Capital et capitalisme : La réorientation du capitalisme contemporain