Philosophie Actualité
Le sommeil de la raison engendre des monstres
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- Écrit par : Patrick Juignet
Goya a dessiné une série de gravures dans lesquelles il a traité des questions morales qui préoccupaient les intellectuels espagnols de la fin du XVIIIe siècle. « Le sommeil de la raison engendre des monstres » est devenue l'une des gravures parmi les plus célèbres du siècle des Lumières. On y voit l’artiste, endormi, envahi par d’inquiétantes créatures.
On peut interpréter cette image de manière subjective, au sens où l’imagination laissée à elle-même engendre des pensées morbides, mais aussi politique, car la déraison et la passion du pouvoir engendre des formes sociales monstrueuses.
Humanisme sans complaisance
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- Écrit par : Patrick Juignet
À quoi bon reparler d'humanisme ? Au vu des doutes et incertitudes actuelles, il serait probablement utile de réinventer un récit philosophique partageable qui redonne une cohésion et une confiance collective. L'humanisme pourrait être un antidote à la vision utilitariste de l'homme, au vide idéologique contemporain, tout comme aux extrémismes religieux. L'humanisme est une doctrine suffisamment large pour qu'elle soit reprise par beaucoup de personnes de bonne volonté. Mais, il nous faut redéfinir l'humanisme, car si l'on veut qu'il soit efficace, il faut un humanisme sans complaisance.
Mettre l’homme en avant ne suffit pas, car la barbarie est – hélas – très humaine. Chaque homme peut aussi bien devenir un monstre stupide, ignorant, avide, sadique, haineux, qu’un sage empathique, savant, créatif et altruiste. Il peut surtout devenir une victime de l’idéologie. Les pires barbaries ont presque toujours été commises au nom de principes idéologiques et religieux : guerres de religion en Europe, massacres des juifs sous le nazisme, assassinats de masse sous le communisme. C’est toujours au nom de croyances idéologiques et religieuses – ce qui est le propre de l’homme – que le plus inhumain est perpétré.
Les qualités sensibles
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- Écrit par : Patrick Juignet
Les qualités sensibles sont-elles la clé du vivant ? C'est la question que se pose Michel Troublé
La sensibilité est probablement une capacité opérative irréductible à toute interaction physico-chimique et, en même temps, compatible avec les lois physiques, contrairement à ce qu’affirme le philosophe des sciences Daniel Dennett. Elle constitue un caractère essentiel à la dynamique des structures vivantes et des processus cognitifs. À ce titre, elle est peut-être l'une des clés permettant de comprendre la spécificité du vivant.
Les qualités sensibles : la clé du vivant