Première partie
Poésie de la haute montagne
Notre montagne n'est ni celle de la sportivité, ni celle de la nostalgique des vieilles fermes. C'est la montagne du pèlerin, de celui qui déambule dans des paysages à la recherche de l'émerveillement qu'ils peuvent susciter. C'est donc d'abord la haute montagne, celle qui permet de profiter des splendeurs apportées par la neige et la glace.
L'hiver amène en altitude la neige et sa blancheur. Le blanc qu'il soit nacré, scintillant ou terne, tient une grande place dans la poétisation de l'environnement. C'est l'invite à une rêverie loin du quotidien, une fuite vers l'illimité. Avec le blanc le regard se perd à l'infini. Cet univers est aussi un lieu hostile dans lequel la survie est limitée. Cheminer dans le blanc, c'est parfois faire une trace entre la vie et la mort, entre le merveilleux et le terrible.
Le blanc peut aussi devenir une surface graphique sur laquelle se détachent les fractures des crevasses, les crêtes des rochers arrachés à la glace, et, un peu plus bas, les arbres qui ont su résister au poids de la neige.
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