Troisième partie
Montagnes au printemps
Avec le printemps, la vie et la couleur reviennent dans la montagne. Elle qui ressemblait une masse inerte, figée par le froid s'agite, pétille, fourmille, se répand en rivières nourricières. Les animaux qui y séjournent encore se manifestent plus visiblement et les hommes qui cultivent ses flancs façonnent de nouveau le paysage.
La montagne, c'est aussi la douceur des paysages verdoyants et fertiles, plus bas dans les vallées. Cet environnement mi-sauvage, mi-cultivé, a sa beauté à lui, douce et chaleureuse. À mi-pente, l'humain sait créer des jardins féériques qui, au printemps, explosent de couleurs. Ils montrent que l'opposition entre l'homme et la nature n'a rien de fatal et qu'une relation harmonieuse est possible.
Les transformations inéluctables produites par l'espèce humaine ne sont pas nécessairement mauvaises. L'agriculture a été pendant des millénaires une source de nourriture n'entrainant pas de destruction de l'environnement terrestre. Elle a façonné un néo-environnement habité par l'homme, compatible avec la biosphère. Des écosystèmes stables ont ainsi été créés.
Les prairies alpines sont un exemple typique d’un néo-environnement crée par l’homme par son interaction avec l’environnement montagnard initial. Les vergers et cultures dans les vallées d'altitude aussi. L'action humaine peut parfaitement être non destructrice.