D'évidence de nombreuses sciences coexistent. Il s'ensuit que nous ne disposons pas d’un système cohérent, unique et achevé de connaissance de l'Univers. Cet état contemporain des sciences donnant lieu à diverses d’interprétations. Certaines de ces positions philosophiques sont monistes (visant à unifier les sciences ou de la réalité, ou du réel), d’autres pluralistes (considérant la pluralité scientifique comme indépassable, voire désirable).

Le pluralisme a divers aspects. Il peut se comprendre comme un pluralisme uniquement épistémologique (où la pluralité est due aux contraintes de la connaissance, malgré un réel unique et cohérent), ou comme un pluralisme ontologique (où la pluralité est inhérente au réel). Expliciter ces pluralismes, c'est donner les raisons pour lesquelles des conceptions le moniste (pourtant assez plausible) n'est pas satisfaisant.

Le point de départ scientifique de l’hypothèse pluraliste contraint la conception ontologique qui lui est liée. Il impose de trouver une concordance entre ontologie et épistémologique.

L'argumentation fondée sur la diversité des sciences, dans le cadre d'une philosophie rationaliste et empirique des sciences est assez complexe à mettre en ouvre. Elle implique de différencier les champs empiriques objectivés de ce qui les fonde et précisément permet leur objectivation par la résistance à l'expérimentation. C'est une ontologie duale qui distingue la réalité empirique et son fondement réel, sans pour autant les dissocier.

Les domaines factuels que délimitent les disciplines scientifiques fondamentales ne sont pas seulement des niveaux de description de la réalité empirique, mais correspondent aussi à des formes identifiables du réel, au sens de ce qui fonde la réalité et résiste. Réel et réalité sont le deux faces d'un même pièce, on pourrait dire la face fondatrice et la face empirique, saisissable par l'expérience.

Les sciences en objectivant la réalité grâce à l'expérience rencontrent une résistance, elles viennent buter sur un obstacle qui peut les réfuter : le réel. Les sciences fondamentales délimitent ainsi diverses « pièces à deux faces » qui sont des parties de l'Univers. Ce qui est faveur d'un pluralisme ontologique fondé sur les sciences.  

Voir : Juignet, Patrick. Argument en faveur d'une ontologie pluraliste.  https://philosciences.com/arguments-ontologie-pluraliste.

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