Ernest Haeckel a créé le mot, en 1866, par l'association du grec οἶκος / oîkos (habitat) et λόγος / lógos (« discours »). Il voulait ainsi désigner une nouvelle science de l'habitat au sens du milieu naturel. Dans son ouvrage Morphologie générale des organismes, il désignait par ce terme « la science des relations des organismes avec le monde environnant, c'est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d'existence ».

On dira aujourd'hui que l’écologie est l’étude scientifique des interactions et échanges dans l'environnement terrestre en rapport avec les êtres vivants. Cette connaissance pense principalement en termes d'ensembles, d'organisations et de systèmes, car dans l'environnement terrestre rien n'est complètement isolé, tout interagit. L'ensemble des êtres vivants, de leur milieu de vie et les relations qu'ils entretiennent forme un écosystème.

L'écologie étudie les écosystèmes, la façon dont ils se développent, comment ils réagissent aux changements, qu'ils soient spontanés ou induits par l'homme. L'écologie se distingue par son approche holistique, considérant non seulement les espèces individuelles, mais aussi les interactions complexes qui lient les organismes à leur environnement physique et biologique.

Grâce à l'écologie, la question de la nature sort de l'intuition ordinaire globalisante et peut être posée de manière empirique et théorique. Elle peut être pensée autrement que selon une appréciation affective (nature bonne ou hostile) ou selon la dualité traditionnelle nature/culture à laquelle répond le naturalisme qui veut faire de la nature la totalité du Monde.

L’écologie et la biologie, montrent toutes deux que l'Homme fait partie du vivant et qu'il est inclus dans l'écosystème terrestre, et plus particulièrement la biosphère. Mais c'est d'une manière singulière, car la société et la techno-culture ont conduit à l'espèce humaine de vivre dans un néo-environnement artificialisé qui répond à ses besoins et qui a été façonné par des enjeux sociaux et politiques. L'extension continue de l'espèce humaine et de son industrie a modifié massivement l'environnement terrestre, au point que l'on a parlé d'anthropocène.

L'écologie politique tente de faire entrer les préoccupations environnementales dans le champ du débat public. Elle s'est amorcée à partir des années 1960. On peut citer à ce propos l'œuvre pionnière de Rachel Carson et plus particulièrement son livre de 1962, Le printemps silencieux, qui a eu un impact important. L'enjeu proprement politique a été souligné par André Gorz dans un texte inaugural, « Leur écologie et la nôtre », de 1974. L'écologie, quand elle devient politique, s'éloigne de l'écologie scientifique, car elle entre dans le champ de la bataille idéologique.

On retrouve alors des slogans sur la « Nature » qui éclipsent la complexité des systèmes écologiques, qui renouent avec la traditionnelle opposition entre nature et techno-culture. Ils servent à communiquer rapidement des messages à un large public, mais au prix de distorsions pouvant aiguiller vers des solutions inadaptées.