Quatrième partie
Estampes de neige et montagne
Il émane souvent des peintures et estampes de paysages asiatiques (surtout chinoises et japonaises) une quiétude remarquable et enviable. Elle nait de la façon de penser de ces artistes, imprégnée de shintoïsme ou de bouddhisme. Le procédé technique de l'encre et du pinceau laisse une grande place au blanc qui figure et rappelle le vide primordial et la vacuité méditative.
Cet art nous invite à penser la montagne de manière méditative. La tradition japonaise insiste sur l'impermanence des êtres, sur la multiplicité des phénomènes et leur caractère fugitif. Le monde environnant est mouvant, c'est un processus sans fin de passage. La culture japonaise traditionnelle insiste sur la liaison entre l’Homme, la Société et la Nature. La notion de nature (noté avec un minuscule) ne correspond pas à une entité globale à part, elle intègre l'empreinte de l’Homme sur son milieu. La montagne comme environnement naturel n’est pas exempte de civilisation. Il y a une porosité entre les deux.