Philosophie Actualité
Libre accès au savoir
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- Écrit par : Patrick Juignet
Le profits réalisé grâce aux sur les revues scientifiques interroge quant à sa légitimité.
La restriction de la diffusion du savoir scientifique et la transformation de cette diffusion en un système lucratif pose un problème éthique et pratique. Cette cette vidéo présentant l'économie lucrative des revues scientifiques pose le problème. Elle est suivie d'un entretien avec Marin Darcos. Marin Dacos est un auteur et informaticien français, ingénieur de recherche au CNRS, engagé dans la lutte pour l'open édition et le libre accès.
Cette vidéo est un document à verser au dossier du Web et libre accès, dossier que nous mettons régulièrement à jour dans Philosophie, science et société (voir l'article : Open access, libres accès, science ouverte). L'idée du libre accès par le web dérive de la culture de l'open source née dans le milieu informatique au début de sa diffusion dans le grand public. Les valeurs de l'open source sont : liberté, gratuité, partage et collaboration. Il serait heureux qu'elles s'étendent et concernent l'ensemble du savoir.
https://www.youtube.com/watch?v=WnxqoP-c0ZE
Esquisse de l’épistémè moderne
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- Écrit par : Patrick Juignet
Esquisse de l'épistémè moderne
Dans la modernité, le monde est devenu naturel et explicable. Le naturalisme exclut de la réalité la possibilité de causes occultes, de providence ou d’interventions divines ; il considère que le fonctionnement de la nature est autonome.
Cette manière de voir le monde, ce récit philosophique naturaliste, est né avec le XVIIe siècle et il a eu des développements divers. Ce naturalisme est rationnel, il considère que l’Univers est déterminé et exempt de surnaturel, si bien que la raison humaine est susceptible de l’expliquer entièrement.
Cependant, cette épistémè a pour inconvénient de couper involontairement le monde en deux, car l'Univers naturel est connu et expliqué par un sujet pensant, un esprit, qui n'en fait pas partie et le surplombe. La coupure du monde, qui impose une ontologie dualiste est un problème, car, outre les objections philosophiques que l'on peut y faire, elle produit certains inconvénients pour la connaissance scientifique.
Voir : Une esquisse de l'épistémè moderne
Après la post-modernité, la post-démocratie ?
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- Écrit par : Patrick Juignet
L'idée d'une période post démocratique fait son chemin Quels son les arguments pour évoquer cette mutation politique ? L'Union européenne est mal comprise, rejetée ou ignorée par les peuples, dominée par la technocratie et les lobbies économiques et financiers. Son rôle dans le maintien de la paix passe au second plan. Le personnel politique, pourtant élu a perdu en crédibilité et l'abstention atteint des sommets. Sommes-nous entrés dans l'ère de la « post-démocratie », fonctionnement politique vidé de sa substance, quand les véritables décisions sont prises en coulisses, à l'écart de la scène publique ?
Les régimes politiques occidentaux auraient eu leur apogée démocratique un peu avant la Deuxième guerre mondiale pour les Etats-Unis, et dans les décennies qui l'ont immédiatement suivie pour les autres. Puis, la situation se serait peu à peu dégradée, et nous serions entré dans l'ère de la post-démocratie : les institutions démocratiques demeurent, mais les décisions les plus importantes sont prises ailleurs, dans d'autres cadres : ceux des grandes firmes internationales, des agences de notation ou des organismes technocratiques comme la Banque mondiale. Bref, la mondialisation économique et le capitalisme financier auraient, pour une bonne part, vidé la démocratie de sa substance. Le terme "post" est flou et laisse une incertitude sur ce qu'il qualifie. Est-ce parce qu'on n'arrive pas à définir et donc à nommer ce qui se passe ? Le relativisme, la perte des repères, l'abandon des idéaux, le contournement des institutions, les rapides évolutions, rendent probablement ce qui se passe dans la société contemporaine difficile à qualifier.