Philosophie et actualité
La revue Philosophie, Science et Société propose une réflexion philosophique dans un langage clair et accessible. Elle publie des articles conformes aux standards de la recherche universitaire, des articles didactiques et de courtes notes d'actualité. L'audience est internationale. La consultation du site a été en moyenne de 1 500 000 pages par mois en 2023. La philosophie proposée ici est rationnelle et réaliste. Elle concerne le Monde, l'Homme, la Société, les Sciences et l'Histoire des idées. En matière humaine, sociale et politique, elle reste neutre et distanciée, espérant ainsi gagner en crédibilité. Voir les mentions légales
- Détails
- Écrit par : Patrick Juignet
Céline Jouin écrit :
« Lorsque l’on critique l’Union européenne, on relève habituellement tout ce qui manque à ses institutions pour répondre aux critères du constitutionnalisme démocratique (souvent idéalisé) : un peuple européen, une identité collective « épaisse », un espace politique commun, une langue commune, des médias et des partis européens. On souligne le peu d’intérêt que suscitent les élections des députés européens ainsi que leurs compétences limitées. On critique l’opacité des décisions et le manque d’occasion de participer à celles-ci, mais aussi l’émergence d’autorités non représentatives hors de portée de tout contrôle des citoyens et indifférentes à la diversité historique des populations qui a résulté des stratégies de régulation. Quand on fait l’éloge du complexe européen au contraire, on met en avant la protection des droits individuels, les checks and balances plus élaborés au niveau européen qu’au niveau national, leur protection plus efficace contre les abus de pouvoir.» (Jouin Céline. « La constitution matérielle de l’Europe. Par-delà le pouvoir constituant » (Noesis. 2018. http://journals.openedition.org/noesis/4875).
- Détails
- Écrit par : Patrick Juignet
Un nouvel enjeu est apparu dans nos sociétés connectées, la lutte contre la désinformation massive. Nous nous limiterons ici à la désinformation anti-science. Personnellement, je reçois sans cesse des mails visant à décrédibiliser le savoir sérieux concernant le coronavirus, les vaccinations ou le réchauffement climatique. Je remarque, dans ces mails contradictoires, qu'il s'agit moins d'affirmer une opinion, que de provoquer un doute et un affolement, pour discréditer le sérieux et la compétence.
Lutter contre ce type de désinformation demande deux choses : 1/ comprendre la valeur de vérité des savoirs acquis scientifiquement 2/ distinguer entre énoncés scientifiques et énoncés pseudoscientifiques (ou carrément mensongers et manipulateurs).
Comprendre pourquoi la connaissance scientifique apporte des informations sérieuses exige une formation. Il faut avoir une idée de ce qu'est la science, et ensuite juger si les informations données y sont conformes. Or, ce second problème est très difficile, sans l'aide des gens compétents dans le domaine concerné.
En effet, nul ne peut s'improviser spécialiste et vérifier par lui-même les résultat des sciences avancées. Il faut se fier à l'avis de scientifiques compétents et juger s'ils apportent un faisceau d'arguments concordants et vraisemblables. Il faut aussi avoir confiance dans le corps professionnel des scientifiques. Cette confiance, les illuminés, les gourous, les professionnels de la méfiance complotiste et les employés des « usines à trolls» tentent de la saper.
- Détails
- Écrit par : Patrick Juignet
Le niveau physique de l'Univers est constitué de particules élémentaires. Les découvertes issues des accélérateurs de particules, ces « microscopes du monde quantique », ont révélé l’existence de 17 particules fondamentales, décrites par ce qui est communément appelé le modèle standard des particules.
- Détails
- Écrit par : Patrick Juignet
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié en début d’année son rapport 2020 sur la situation des inégalités femmes-hommes dans le monde.
Le bilan est loin d’être encourageant. En effet, si ces inégalités ont nettement diminué entre le milieu des années quatre-vingt-dix et le début des années 2010, le rapport souligne que le rythme de cette amélioration a franchement ralenti depuis.
On peut se demander quels sont les facteurs socio-culturels favorables au dénigrement des femmes ?
Le résultat de l'étude de Laurent Cordonier, Florian Cafiero, Gérald Bronner est le suivant : indépendamment de la religion majoritaire des pays, c’est l’existence d’un fort sentiment religieux au sein de la population qui est le plus étroitement associé à un haut niveau de stéréotypes sexistes dirigés contre les femmes. Sans surprise, un faible niveau de développement – et, donc, d’éducation – est lui aussi lié à une forte prévalence de tels stéréotypes.
L’islam, de son côté, est un facteur supplémentaire qui vient s’ajouter à la religiosité et au niveau de développement, lorsque l’on prend comme indicateur la part de la population qui fait preuve d’un sexisme très marqué (c’est-à-dire, qui entretient au moins deux stéréotypes de genre sur les sept testés).
Laurent Cordonier, Florian Cafiero, Gérald Bronner, Is there a relation between religiosity and gender stereotypes in the world ?. 2020.