Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Modélisation dans les sciences humaines et sociales
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- Écrit par : Patrick Juignet
Les termes de modèle et de modélisation sont, depuis quelques décennies, omniprésents dans la littérature scientifique et, en particulier, dans celle des sciences du langage, de l’homme et de la société. Parfois c’est la définition « classique » du terme qui est utilisée, à savoir le modèle comme instance intermédiaire de validation empirique d'une théorie, le terme de modèle se substitue souvent à ceux de théorie, système, schéma ou méthode et reçoit des acceptions variables visant à combler le fossé entre enquête empirique et réflexion théorique. Ce qui est nommé modélisation tient souvent moins à la mathématisation des savoirs qu’à des activités telles que figurer, interpréter et simuler.
L'ouvrage Modélisation et sciences humaines. Figurer, interpréter, simuler (Paris, L’Harmattan, 2016) se propose d’établir un état des lieux et des usages. Qu’appelle-t-on modèle ? Faut-il restreindre ce terme à un certain type de généralisation ? Les sciences humaines, ou certaines sciences humaines, ont-elles développé des types de modélisation spécifiques ? Comment les modèles sont-ils produits, empruntés, abandonnés ? Cette réflexion sur les modèles et la modélisation menée sur les plans historique et épistémologique dans des domaines variés tels que la linguistique, l’histoire de la grammaire, la philosophie du langage, la géographie, la psychologie, l’économie, l’histoire de l’art, a permis d’ouvrir un espace commun pour ces disciplines.
Libre accès au savoir
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- Écrit par : Patrick Juignet
Le profits réalisé grâce aux sur les revues scientifiques interroge quant à sa légitimité.
La restriction de la diffusion du savoir scientifique et la transformation de cette diffusion en un système lucratif pose un problème éthique et pratique. Cette cette vidéo présentant l'économie lucrative des revues scientifiques pose le problème. Elle est suivie d'un entretien avec Marin Darcos. Marin Dacos est un auteur et informaticien français, ingénieur de recherche au CNRS, engagé dans la lutte pour l'open édition et le libre accès.
Cette vidéo est un document à verser au dossier du Web et libre accès, dossier que nous mettons régulièrement à jour dans Philosophie, science et société (voir l'article : Open access, libres accès, science ouverte). L'idée du libre accès par le web dérive de la culture de l'open source née dans le milieu informatique au début de sa diffusion dans le grand public. Les valeurs de l'open source sont : liberté, gratuité, partage et collaboration. Il serait heureux qu'elles s'étendent et concernent l'ensemble du savoir.
https://www.youtube.com/watch?v=WnxqoP-c0ZE
Esquisse de l’épistémè moderne
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- Écrit par : Patrick Juignet
Esquisse de l'épistémè moderne
Dans la modernité, le monde est devenu naturel et explicable. Le naturalisme exclut de la réalité la possibilité de causes occultes, de providence ou d’interventions divines ; il considère que le fonctionnement de la nature est autonome.
Cette manière de voir le monde, ce récit philosophique naturaliste, est né avec le XVIIe siècle et il a eu des développements divers. Ce naturalisme est rationnel, il considère que l’Univers est déterminé et exempt de surnaturel, si bien que la raison humaine est susceptible de l’expliquer entièrement.
Cependant, cette épistémè a pour inconvénient de couper involontairement le monde en deux, car l'Univers naturel est connu et expliqué par un sujet pensant, un esprit, qui n'en fait pas partie et le surplombe. La coupure du monde, qui impose une ontologie dualiste est un problème, car, outre les objections philosophiques que l'on peut y faire, elle produit certains inconvénients pour la connaissance scientifique.
Voir : Une esquisse de l'épistémè moderne