Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Querelle médicale au XVIIe siècle
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- Écrit par : Super User
Philosophie, science et société a précédemment signalé l'édition des travaux de Guy Patin par Loïc Capron (https://philosciences.com/394-guy-patin). L'auteur s'est intéressé à un nouveau thème d'histoire de la médecine, la querelle qui a éclaté au milieu du XVIIe siècle concernant les liquides corporels : le chyle et le sang. L'auteur a nommé son article : « Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655) ».
Le mot chyle vient du grec χυλος (chylos,« sève ») et était défini en 1690 (Antoine Furetière) comme le « suc blanc qui se fait des viandes [nourritures] digérées. Les aliments se tournent en chyle dans le ventricule [estomac]. Les veines du mésentère préparent le chyle pour en faire du sang ».
Jean Pecquet est à l'origine d'un débat houleux auquel ont participé Thomas Bartholin, William Harvey et quelques autres moins connus, comme Jean Riolan. Les débats portaient sur la nature du chyle, sur ses mouvements, et surtout sur l’élaboration du sang (la sanguification selon le terme de l'époque).
La gravure montre Jean Pecquet, William Harvey, Frans de Le Boë, Thomas Bartholin. Gravure de 1680 dans Nouvelles découvertes de Louis Barles.
Heinrich Schenker et le « contenu » de la musique
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- Écrit par : Patrick Juignet
Heinrich Schenker (1868-1935) est connu comme l’un des plus grands théoriciens de la musique au vingtième siècle. Ses idées sur le rapport entre la musique et le langage verbal se manifestent dans son intérêt constant pour ce qu’il appelle le « contenu » (Inhalt) de la musique. Schenker conçoit le contenu de la musique comme une signification intrinsèque, introversive, et s’exprime assez négativement à l’égard d’une éventuelle sémiotique musicale extroversive. C'est un aspect méconnu de son œuvre.
La présentation faite par Nicolas Meeùs au cours du séminaire La reconstruction du 12 12 2023, nous montre que Heinrich Schenker est surtout un analyste de la musique.
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Hypothèse synaptique sur la schizophrénie
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- Écrit par : Patrick Juignet
Des récepteurs post-synaptiques, dits NMDA , sont impliqués dans les processus d’apprentissage et de mémoire. Leur déficience a été associée à certains symptômes de schizophrénie. Ces récepteurs sont affectés par le déficit en D-Sérine, ce qui se traduit par un défaut d’activité des neurones et par leur atrophie progressive. Les troubles qui en résultent disparaissent lorsqu’on administre aux animaux un traitement contenant de la D-Sérine. Le défaut de Sérine (qui est un acide aminé) a été corrélé à la présence des symptômes négatifs et aux troubles cognitifs de la schizophrénie. Des essais cliniques ont montré que les traitements à base de D-Sérine permettaient d’améliorer la mémoire et de réduire les symptômes de la maladie.
Une autre protéine, dite Asc-1, a pour rôle d’assurer le transport de certains composés chimiques, dont la D-Sérine. Elle est indispensable au bon fonctionnement des récepteurs NMDA. C'est une piste de recherche actuelle menée en France. Actuellement, des essais cliniques sont menés sur une protéine transporteuse, la Glycine. Ces essais visent à confirmer que l’Iclepertin, un médicament prescrit initialement pour le traitement de la maladie d’Alzheimer, pourrait avoir des effets bénéfiques sur les capacités cognitives et fonctionnelles des patients atteints de schizophrénie.
Les recherches se poursuivent activement, mais rencontrent des difficultés.