Actualités philosophiques, scientifiques et sociétales
Esquisse de l’épistémè moderne
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- Écrit par : Patrick Juignet
Esquisse de l'épistémè moderne
Dans la modernité, le monde est devenu naturel et explicable. Le naturalisme exclut de la réalité la possibilité de causes occultes, de providence ou d’interventions divines ; il considère que le fonctionnement de la nature est autonome.
Cette manière de voir le monde, ce récit philosophique naturaliste, est né avec le XVIIe siècle et il a eu des développements divers. Ce naturalisme est rationnel, il considère que l’Univers est déterminé et exempt de surnaturel, si bien que la raison humaine est susceptible de l’expliquer entièrement.
Cependant, cette épistémè a pour inconvénient de couper involontairement le monde en deux, car l'Univers naturel est connu et expliqué par un sujet pensant, un esprit, qui n'en fait pas partie et le surplombe. La coupure du monde, qui impose une ontologie dualiste est un problème, car, outre les objections philosophiques que l'on peut y faire, elle produit certains inconvénients pour la connaissance scientifique.
Voir : Une esquisse de l'épistémè moderne
La face cachée des cellules
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- Écrit par : Patrick Juignet
Au début des années 2000, la conception des génomes comme des machines à produire des protéines a été rendue caduque par la découverte inattendue dans les cellules d’une myriade d’ARN non traduits en protéines : les ARN non codants. Les recherches sur ces ARN, qui assurent des fonctions régulatrices majeures au sein des cellules, ont profondément modifié la représentation que les biologistes se font des propriétés de l’ADN et des processus cellulaires.
Cet ouvrage se propose de retracer l’histoire, tant fascinante que complexe, des travaux qui ont mis en lumière le rôle régulateur des ARN. Au-delà de cette perspective historique, l’auteur poursuit un projet plus ambitieux : celui de montrer que l’étude des ARN non codants accompagne, voire catalyse, certaines transformations théoriques, conceptuelles et épistémologiques majeures affectant la biologie moléculaire contemporaine.
Complexité et globalité
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- Écrit par : Patrick Juignet
« La simplicité est la sophistication ultime. » (Leonardo da Vinci)
« Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l’est pas est inutilisable. » (Paul Valéry)
« Vous pouvez toujours reconnaître la vérité par sa beauté et sa simplicité. » (Richard Feynman)
L’appréhension des phénomènes complexes est un enjeu décisif pour le développement de la rationalité scientifique. Cependant, la science continue de fonctionner par application du principe de simplicité : sans simplification, point de science. Les progrès des sciences passent, en effet, presque toujours par une recherche de la plus grande simplicité explicative. A-t-on affaire ici à une opposition entre un monde complexe et des explications toujours trop simples, comme le suggère Valéry ? Cet antagonisme ne serait-il pas plutôt la conséquence du choix d'un paradigme insuffisamment évolué ?